Voyager, c’est attendre.
Attendre la confirmation du départ, attendre le RER, attendre l’A380 pour Dubaï, attendre l’embarquement dans la file des voyageurs qui n’en finit pas, attendre un vol pour Sydney, attendre les bagages à Sydney, en vain parfois, attendre la certitude d’avoir perdu une valise, attendre le vol vers Hobart, attendre une fois encore les valises.
C’est alors que la longue attente léthargique commence :dans le ventre du navire,dans sa moiteur tiède peuplée à peine de silhouettes aperçues, comme avalées soudain dans l’ombre qui partout se terre. Au bord des coursives noyées de lumière crue, nous attendons dans le creux moelleux de nos bannettes. Assommés de sommeil, bercés par la houle qui nous pousse, nous attendonsl’heure du repas.